Test : une semaine avec le Bebop Drone de Parrot

Nous avons eu l’occasion d’avoir entre les mains un petit drone bourré de technologie, le dernier né de l’entreprise Française spécialisée dans le high-tech : le drone Bebop de Parrot. Suivez-nous pendant notre première semaine d’utilisation.

Jour 1 : ouverture de la boite

Le drone Bebop de Parrot est un drone grand public, facile à utiliser, mais plein de petites astuces et fonctionnalités empruntées des drones professionnels. Il est livré dans une belle boite de protection qui servira aussi au transport de ce petit bijou. Quand on ouvre le carton, on y trouve le drone, plusieurs hélices de rechanges (pratique si vous n’êtes pas forcément familier du pilotage de drone), deux batteries et un super chargeur (avec tous les embouts pour l’Europe, Etats-Unis, etc…), des protections en mousse/polystyrène pour protéger les hélices en cas de vol indoor ou avec obstacles, et c’est à peu près tout. Une des grosses particularités de ce drone est qu’il est livré sans télécommande, et que vous devrez obligatoirement utiliser votre smartphone ou tablette pour le piloter (Android ou iOS). Cela permet plusieurs choses : réduire le coût global du drone (il est quand même vendu 500€), mais aussi proposer une interface de pilotage évolutive et intuitive (basée sur des gestuelles tactiles et l’utilisation des accéléromètres et gyroscopes intégrés aux smartphones d’aujourd’hui).

Première action à effectuer : charger les batteries, via le chargeur fourni. C’est simple, une lumière rouge indique que la batterie n’est pas encore pleine, une lumière verte indique qu’on peut partir en vadrouille pour un vol !

Jour 2 : interface de pilotage et premier vol indoor

Une fois la batterie chargée, il est nécessaire de la fixer sur le drone. C’est peut être la chose qui est la plus pénible et difficile sur ce Bebop Drone : en effet la fixation du connecteur sur la batterie n’est pas aisée pour celles ou ceux qui ont de gros doigts et il faut un peu d’entrainement pour réussi à brancher ou débrancher la batterie rapidement. Passons.

Une fois la batterie installée sur le drone, on s’occupe ensuite de l’interface de pilotage. Étant sous Android (cela fonctionne aussi sous iOS), je dois télécharger Freeflight 3 sur mes différents appareils. Cette application est la seule qui peut piloter la gamme de drones Parrot, et elle repose sur plusieurs concepts. Tout d’abord, elle affiche en permanence ce que « voit » le drone, en fond. Par-dessus cette image, apparaissent des fonctions tactiles qui vont piloter les différents mouvements du drone.

Je vous ai préparé une longue vidéo qui expose en détail comment fonctionne cette interface (voir plus bas).

Une fois que l’application est installée sur mon appareil, je me crée un compte Parrot. Mon drone pourra donc alimenter des statistiques (nombres d’heures de vol par exemple) visibles sur une grande carte mondiale. Une fois ce compte créé, il est nécessaire d’allumer le drone, via un petit bouton à l’arrière du Bebop. On voit une petite lumière verte qui se met à clignoter, puis… horreur, un ventilateur se met en route. Cela surprend, mais on verra par la suite que le drone est tellement bruyant qu’un petit ventilateur n’est pas du tout un problème ! A priori il est là car le drone chauffe beaucoup (son intelligence ?) et nécessite un petit coup de pouce au niveau température.

Une fois que le drone est allumé, il faut faire la liaison entre le drone et le smartphone. Cela se passe via le panneau de configuration Wi-Fi de l’appareil : le Bebop créé automatiquement un réseau Wi-Fi ouvert sur lequel il est nécessaire de se connecter « avant » de lancer l’application Freeflight 3. On fait donc l’appairage, on lance l’application et on arrive sur un écran principal assez coloré sur lequel un gros bouton « start » apparaît. On clique et on arrive directement sur l’interface de pilotage. Je n’ai pas forcément tout compris au premier coup d’oeil, mais j’aperçois un gros bouton vert « take-off » (décoller). Evidemment mon envie de tester rapidement le drone est plus forte que tout… j’appuie et… le drone se met en route, les quatre hélices tournent et le drone décolle en moins d’une seconde. Il monte et se stabilise à environ 1m ou 1m30 du sol. L’image est transmise en temps réel à mon smartphone, génial ![pullquote]« Le drone décolle en moins d’une seconde. Il monte et se stabilise à environ 1m ou 1m30 du sol. L’image est transmise en temps réel à mon smartphone, génial ! »[/pullquote] Du coup je m’empresse de poser mes pouces sur les boutons tactiles, je bouge le smartphone et…. patatra. Le drone file directement contre le mur du salon, les hélices s’arrêtent et le drone tombe directement à terre. À vouloir aller trop vite je n’ai pas pris le temps de correctement mettre en route le drone, regarder ses options, etc… et surtout, j’ai essayé de voler en intérieur. Grave erreur, je conseillerai à tout le monde de commencer par un premier vol dans une zone bien dégagée (un gymnase par exemple) ou carrément à l’extérieur. Cela évitera d’envoyer le drone directement sur la figure de sa copine ou en plein mur du salon.

Bon, le premier vol n’a pas forcément été concluant, on va attendre demain, il parait qu’il fera beau. J’irai dehors pour tester tout ça.

Jour 3 : vol outdoor

Aujourd’hui c’est le grand jour. Je choisis une zone proche de chez moi totalement déserte, pas d’obstacles, pas d’habitations, pas de passants. Bref, c’est quasiment un champ à la campagne. L’appairage dans cette zone dégagée est très rapide puisqu’il n’y a aucun réseau Wi-Fi qui viendra me perturber. La portée sera elle aussi beaucoup plus importante que dans une zone « brouillée » par le réseau Wi-Fi de mes voisins.[pullquote]« Dès que l’on appuie sur « take-off », il commence à filmer. Ça évitera donc d’oublier de mettre en route l’enregistrement. Malin ! »[/pullquote]

Décollage, et… C’est un pur bonheur. On décolle à quelques mettre de hauteur, avec deux doigts on fait tourner le point de vue du drone vers le bas, histoire de filmer sa petite frimousse, et c’est parti ! Je vous ai d’ailleurs fait une petite vidéo qui montre mes deux premiers vols extérieurs ce weekend-là. À noter que j’avais une petite caméra embarquée sur moi-même pour vous donner un point de vue « extérieur » au drone. Petit élément intéressant : dès que l’on appuie sur « take-off », il commence à filmer. Ça évitera donc d’oublier de mettre en route l’enregistrement. Malin !

Jour 4 : les prises de vue

Après quelques vols, je me suis rendu compte que la grande force de ce drone était clairement son système de caméra stabilisée. Les rushs sont stockés sur la mémoire interne du drone (8Go, ce qui n’est pas beaucoup – 3 vols maximum). Il faudra donc penser à vider la mémoire via l’application sur smartphone (on copie via Wi-Fi) ou sur ordinateur (via micro USB).

On a une qualité d’image proche des GoPro, peut être pas du modèle de dernière génération (qui filme en 4K blablabla…), mais très largement au-dessus de la concurrence du côté Hubsan et compagnie. On a une image qui est vraiment belle (si le soleil est de sortie), avec une définition full HD (1080p à 30 images / seconde). La caméra est à très grand angle (proche des 180°) avec une ouverture à 2.2, et le logiciel Parrot ne nous montre qu’une portion de la totalité de la scène filmée (et peu déformée !). Attention à ne pas filmer en contre-jour, mais ça, c’est un élément qui est commun à toutes les caméras…

À noter qu’on a le choix entre des films et des prises de vue en .jpg ou RAW. On peut même enclencher un timelapse, qui permettra de prendre des prises de vues toutes les 10 secondes et plus, afin de conserver un résumé des lieux visités dans les airs. Afin de vous faire vraiment saliver, voici le « Best of users », un ensemble de vidéos réalisées par des utilisateurs du Bebop Drone et qui a été directement diffusé sur la chaîne YouTube de Parrot. Grandiose.

Le système de stabilisation du drone fonctionne avec deux principes : tout d’abord un système mécanique à base de petits amortisseurs en caoutchouc filtrera les vibrations induites par les rotations des pales, un peu comme les suspensions d’une voiture qui filtrent les aspérités de la route. Ensuite la partie la plus impressionnante est la stabilisation logicielle au niveau de la caméra. Le traitement logiciel Parrot va filtrer toutes les oscillations du drone (jusqu’à 30° d’angle) afin de toujours maintenir une image dans la direction voulue par l’utilisateur. [pullquote] »Le traitement logiciel Parrot va filtrer toutes les oscillations du drone (jusqu’à 30° d’angle) afin de toujours maintenir une image dans la direction voulue par l’utilisateur. »[/pullquote]S’il y a un coup de vent, que le drone se met en travers pour compenser et maintenir sa position, cette « mise en travers » sera parfaitement gommée sur le film final, et on aura toujours une superbe image. Il faut voir que ce genre de fonctionnalité est traditionnellement assurée par un petit bras robot qui tient la caméra ou l’appareil photo reflex… et qui coûte quelques milliers d’euros pour les plus perfectionnés. Ici, c’est intégré, et ça marche ! Que demander de plus ?

Jour 5 : les options de pilotage

Plusieurs personnes nous ont demandé de montrer dans le détail comment se pilote ce Bebop Drone de Parrot. Voici une vidéo qui explique comment vole et se manie l’objet.

J’ai personnellement eu plusieurs drones, du coup je maîtrise les bases de pilotage « manuel », bases nécessaires à connaitre quand on n’est pas du tout assisté pour conserver son cap, altitude et position. Avec ce drone Bebop, on est clairement très assisté, et il y a une multitude d’aides au pilotage. En voici les principales :

  • Décollage et atterrissage automatique. La mise en route et l’extinction des moteurs sont aussi automatiques
  • Maintien de la position via position GPS (y compris en cas de vent…)
  • Maintien de l’altitude via altimètre. Quand on lâche tout pour se moucher ou mettre ses lunettes de soleil, le drone reste sagement en l’air 🙂
  • En cas de pépin, un mode « retour à la base » est prévu, le drone revient se poser à l’endroit où il a décollé. Par contre, je ne pense pas qu’il évite forcément les obstacles sur le chemin retour…

Autre élément novateur dans l’approche de Parrot, c’est la vente, séparément (pour 500€), d’une télécommande réservée aux professionnels de l’image. Elle permet de remplacer l’antenne Wi-Fi de votre smartphone ou tablette par une vraie antenne radio, qui étendra largement le champ d’action du drone. Les deux joysticks permettront un pilotage plus fin que celui proposé via l’interface tactile, et il sera même possible de brancher un casque de réalité virtuelle sur ce dispositif, pour faire un vol en totale immersion (FPV pour les connaisseurs).

Bref, ce petit drone est vraiment bourré de technologie !

Jour 6 : idées de prise de vues

Le sixième jour de mon test, je me suis demandé quelles pouvaient bien être mes nouvelles occupations, maintenant que je l’avais bien en main. Et les idées ont rapidement fusé :

  • Je suis allé faire quelques prises de vue aériennes chez une amie, qui voulait vendre sa maison. Elle a donc maintenant une vidéo qui montre la maison d’un point de vue totalement nouveau et très facile à exploiter, et on aperçoit aussi tout le terrain autour ! Sans cette prise de vue aérienne, il était impossible d’avoir l’ensemble de la maison en une seule photo !
  • Mon gardien d’immeuble m’a sollicité pour aller inspecter la toiture du bâtiment (trop haut pour y aller avec une échelle standard) et vérifier que les panneaux solaires et les tuiles ! En moins de 5 minutes, les prises de vues étaient réalisées correctement !

source : http://www.dronestagr.am

  • Il est tout à fait possible d’aller prendre des prises de vue lors d’un mariage (sortie d’église) ou d’un évènement sportif (match de foot, marathon) sous réserve qu’on ne survole aucune personne et qu’on ait l’autorisation par les personnes autorisées à nous donner cette autorisation… bref…
  • Là où le drone sera très fort aussi, c’est pour filmer des lieux spéciaux en vacances : une belle plage, un canyon magnifique, une petite balade entre les arbres d’une belle forêt… Vous aurez un point de vue totalement nouveau sur votre balade, et ceci n’aura aucun prix. Une véritable nouveauté qui mouchera tous les fans des perches à selfies… Ils pourront clairement aller se rhabiller, car c’est vous qui aurez les plus belles images de la journée.

Source : www.dronestagr.am

  • Dans l’agriculture, il est facile de survoler un champ, et de voir depuis le ciel si des particularités son visibles au niveau de l’état des sols ou arrosages : on peut se rendre compte rapidement s’il manque de l’engrais quelque part, ou si l’arrosage n’est pas adapté dans tel ou tel endroit du champ !
  • Dans le monde du bâtiment, avoir un point de vue aérien pour pouvoir préparer correctement des travaux, une démolition, etc…

Source : www.dronestagr.am

  • Des prises de vues uniques de bâtiments (églises, monuments…) et attractions particulières. On a l’habitude d’avoir un point de vue « vu du sol », mais il faut avouer que vu du ciel, ça a clairement plus de gueule.

Il existe déjà des sites web spécialisés dans la diffusion de prises de vues aériennes, n’hésitez pas à aller faire un tour sur dronestagr.am par exemple, pour trouver de nouvelles idées  !

Jour 7 : conclusions

Après une semaine d’utilisation, il faut arriver au bilan. Est-ce que le Bebop Drone de Parrot mérite l’achat ? Est-ce qu’il est aussi performant que son prix le laisse imaginer ? Peut-on lui faire confiance pour faire quelques beaux clichés de ses vacances ?

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Notre réponse est tout de suite OUI. Le drone est facile à prendre en main grâce à ses aides au pilotage,  facile à mettre en oeuvre et relativement peu cher quand on voit la technologie embarquée : une caméra stabilisée, GPS, altimètre, boussole,  deux batteries, des protections et des hélices de rechange. Il est difficile de faire mieux pour ce prix-là. À noter que toutes les pièces de rechange sont en vente sur le site de Parrot et qu’il y a déjà tous les « tutos » qu’il faut pour changer les antennes Wi-Fi, moteurs et autres éléments que l’on peut casser en cas de chute ! Ce drone est fun à piloter, il prend des clichés d’une qualité très impressionnante, et sa stabilisation optique est redoutable.

Par contre, il faudra quand même réfléchir avant de se lancer, et bien identifier à quoi ce drone va vous servir. Est-ce que je vais l’utiliser pour faire des figures aériennes (il peut faire des loopings et tonneaux) ? Est-ce que je veux filmer mes sorties sportives en plein air ? Est-ce que je veux pouvoir prendre des prises de vues de ma maison et me lancer dans le business de la prise de vue aérienne pour les particuliers ? Il est aussi nécessaire de rappeler les règles d’utilisation d’un drone de loisir, car un drone peut blesser des personnes ou des animaux, et peut aussi porter atteinte à la vie privée ! Ne faites pas n’importe quoi avec votre drone (inutile de vous dire de ne pas survoler des centrales nucléaires ou même la ville de Paris…).

Vous souhaitez le Bebop Drone de Parrot ? Alors faites-le nous savoir !

En bonus voici une autre vidéo réalisée par Parrot, avec quelques beaux passages filmés par le Bebop ! Alors, vous l’achetez pour filmer vos prochaines vacances ?

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